Rentrée des classes
Après une longue trêve hivernale, Anthoine Hubert avait hâte d’enfiler casque et gants et de se glisser dans sa Dallara du GP3 pour la première fois depuis plus de trois mois. Châssis, freins, DRS (aide au dépassement par soulèvement de l’aileron arrière), mais aussi pneus Pirelli, Anthoine a tout à apprendre dans une catégorie extrêmement relevée qui se produit en lever de rideau de la Formule 1. « Après un long hiver c’était bon de retrouver des sensations et les premiers tours ont été une délivrance ! » s’amuse Anthoine. « C’est la première fois que je roulais à Estoril. C’est un circuit légendaire qui n’a pas vraiment évolué. C’est très sympa de rouler sur un circuit vintage pour changer des circuits high-tech où l’on ira pendant le championnat ! Le circuit est bosselé,:on sent que le temps a fait son œuvre, mais l’expérience m’a plu ».
Une première humide
Au Portugal, le pilote de l’équipe ART Grand Prix a méthodiquement progressé malgré des conditions météorologiques capricieuses avec une alternance pluie/éclaircies sur l’ensemble des deux journées de roulage. « Le mauvais côté du circuit est qu’il est proche de la mer. Du coup, les conditions météorologiques sont compliquées avec des changements incessants. Pour une reprise, ce n’était pas les conditions idéales, » regrette Anthoine.
Objectif lucide
Avec, en tout et pour tout, une seule journée de roulage au volant de la Dallara à moteur Mecachrome, en novembre dernier sur le circuit de Yas Marina, Anthoine avait pour premier objectif de dompter sa monture et de travailler en symbiose avec ART Grand Prix. « Le premier objectif était d’accumuler de l’expérience, puis de commencer à bien préparer la saison, d’appréhender la nouveauté technique sur voiture, le DRS, car il change pas mal la donne. Je n’avais pas d’objectif de chrono ou de position ».
Fort potentiel
Au terme des deux journées d’essais, Anthoine a bien progressé sur les plans technique et humain. 4ème dans la hiérarchie du premier jour sur piste sèche, le lendemain, Anthoine était le 2ème pilote le plus véloce sous la pluie. Estoril servira de tremplin pour les prochains essais qui auront lieu à Barcelone les 19 et 20 avril. « Les objectifs ont été atteints mais la météo nous a empêché de faire une simulation de course. Sur le plan personnel, je dois apprendre à mieux chauffer et exploiter les pneus qui sont la clef du succès en GP3. Globalement, cette reprise a été bénéfique et nous a montré que nous avions un gros potentiel, » conclut Anthoine.