Rien n’a voulu sourire à Anthoine, ce week-end sur le Nürbürgring d’où il n’a ramené aucun point, ni même joué un rôle aux avant-postes comme il avait commencé à le faire à Moscou.
Au coup d’envoi –les essais libres de vendredi- il était dans le rythme des meilleurs, les écarts étant très faibles entre les dix premiers. Mais samedi -dans le brouillard- en qualification pour la première course, la séance du deuxième groupe était interrompue à deux minutes de la fin par un drapeau rouge. Et le pilote de Jouy restait huitième, en 1’56’’7, à près d’une seconde de l’auteur inattendu de la pole position, Alexander Albon !
S’élançant de la 15e place, il était loin de la prise de pouvoir du leader De Vries, qui, s’élançant de la première ligne, n’avait aucune peine à prendre la tête et à ne jamais plus la quitter ! Au contraire, Anthoine était englué dans le trafic et se battait, comme ses équipiers de chez Tech1, avec une auto inadaptée aux nouvelles conditions de la piste, sèche aux essais et maintenant mouillée…. « Je ne la sentais vraiment pas, j’ai commis quelques erreurs » avoue Anthoine.
Samedi soir, dans les vestiaires, l’équipe toulousaine allait travailler à régler les monoplaces d’Anthoine, d’Orudzhev et de Romanov. Et dimanche matin, pour la deuxième mi-temps, le ballon collait mieux au gazon. Anthoine était sixième avec son 2’15’’6, mais dans l’ultime boucle, il était gêné par Matt Parry en perdition et n’améliorait pas : il reculait à la 11e place car la piste était de plus en plus rapide. « Je n’aurais certainement pas décroché la pole du groupe, mais là, j’ai vraiment perdu gros car Parry est sorti large et il m’a obligé à freiner en reprenant la piste devant moi». Il sera 22e sur la grille! « Il ne restait plus guère qu’à espérer la pluie pour, au moins, travailler ces conditions météo… mais ce ne fut même pas le cas » analysait plus tard le jeune Eurélien. Auteur d’un bon départ,il gagnait cinq places dans le premier tour.
Même pas de pluie…
Mais très vite, la pluie incitait les organisateurs à calmer le peloton derrière le pace-car. « Mais je suis resté en pneus slicks. La piste a vite séché mais nous avons eu une deuxième sortie du pace-car et au bilan, je crois que nous n’avons eu que quatre tours de vraie course » regrettait Anthoine. Olsen l’emportait et reprenait quelques points à De Vries. Anthoine, de son côté, parvenait à gagner une place à la reprise, (quand la voiture de sécurité libère les concurrents) puis à dépasser le Hollandais Schorthorst dans le dernier tour. Mais quinzième, ce n’est guère satisfaisant… « Alors qu’aux essais libres, ça se présentait plutôt bien » revoit le pilote de l’équipe de France qui va retrouver ses équipiers –notamment son adversaire en FR2.0 Aurélien Panis- pour un stage, au Mans, jusqu’à vendredi. Les prolongations, en somme !
Au championnat, avec ses 18 points, Anthoine est désormais 15e du classement provisoire, tandis qu’en haut du tableau De Vries garde la tête avec 128 points devant Olsen 98 et Bonifacio 70. Prochaine course mi-septembre en Hongrie en Eurocup, mais une semaine auparavant au Mugello, en Italie, pour le championnat Alps.
Roger Duvivier